Assassin's Creed Valhalla résume à lui seul LE problème récurrent des licences Ubisoft : souvent remplies de bonnes intentions, elles ne vont que très rarement au bout de leurs idées.
Elles ne s'en donnent en tout cas pas les moyens.

En premier lieu, cet opus chez les vikings est bourré de bugs. Sans atteindre - heureusement - le niveau d'indécence d'un Cyberpunk 2077 sur PS4 / Xbox One, cela pose clairement question : les volets Origins et Odyssée sont déjà passés par là et Valhalla ne réinvente pas sa structure ni son système de jeu. On aurait donc pu penser que les développeurs restaient en terrain connu. Et pourtant... entre le cheval qui fait parfois l'hippocampe ou part en ligne droite incontrôlée, les PNJ coincés dans le décor lors de certains évènements, le corbeau Synin parti en vacances, le bruit d'ouverture des coffres non synchronisé lors des phases de pillage, les ennemis qui se prennent 8 headshots d'affilé à l'arc de prédateur sans réagir ou encore des objectifs de quêtes qui se bloquent obligeant à recharger la partie, on peut dire qu'il y a l'embarras du choix.

Autre élément typiquement frustrant : les affrontements. On le sait, depuis Origins, Assassin's Creed lorgne vers des contrôles très largement inspirés des Soulsborne. Cette nouvelle orientation a permis de remplacer l'ancien système de combat un peu aux fraises (c'est un euphémisme) par une proposition de gameplay plus qualitative. Hélas, l'idée montre dorénavant ses limites. Pire, elle se révèle totalement inadaptée lors des raids qui, par définition, mettent en scène une multitude d'ennemis. Au premier rang des accusés, l'inertie du lock made in From Software laisse le personnage dans un déficit permanent de vivacité. Pour ne rien arranger, l'action manque aussi d'impact avec des problèmes de collision relativement fréquents, notamment lors des mises à mort. Enfin - et paradoxalement - certaines compétences, une fois débloquées, transforment les affrontements en une simple formalité (je pense très fortement à Piètinement et Trompe-la-mort). Ainsi, en mode normal, un joueur appliqué voire complétiste se retrouvera très rapidement avec un personnage littéralement OP et ce, assez tôt dans l'aventure. Je me rappelle notamment avoir exécuté la plupart des Zélotes en n'ayant complété à 100% que la moitié des régions anglaises. La montée en niveaux étant très rapide, j'ai alors dû passer en difficulté Drengr pour retrouver un minimum de challenge.
Et encore... même ainsi, je ne me suis pas vraiment senti menacé.

Cet aspect "casual" est aussi symbolisée par une IA des ennemis extrêmement prévisible et des parry incroyablement permissifs. Sur cette base, je crois pouvoir affirmer que les boucliers ne servent pas à grand chose, à moins de partir sur de l'équipement défensif très... offensif (vive le bouclier Sarcophage !).
Pour le reste, remplacer son écu par une seconde arme permet d'augmenter le potentiel d'attaque de façon indécente et d'étourdir facilement les ennemis pour des mises à mort post contres ultra faciles et répétitives. Tout ceci fait peine à voir car, en parallèle de cette trop grande accessibilité ruinant le challenge, on perçoit de nombreux points positifs : les nouvelles catégories sont intéressantes (les marteaux !), la possibilité d'échanger les armes entre main gauche et main droite enrichit intelligemment la movelist et les compétences / aptitudes apportent beaucoup de variété pour peu que l'on veuille bien se creuser la tête et mettre au point des builds de qualité.

Pour conclure et dans tout un autre registre, le monde ouvert se révèle magnifique, la reconstitution des édifices m'apparaît comme exemplaire, les anomalies d'Animus sont intéressantes à aborder, certains évènements font positivement travailler les méninges, les possibilités de personnalisation sont agréables et la qualité d'écriture se révèle parfois très élevée. Face à ces qualités, on se prend parfois à rêver à ce que le jeu aurait pu être sans les écueils précités.

Le retour à la réalité n'en est alors que plus dur et l'on doit se rendre à l'évidence : Assassin's Creed Valhalla aurait pu être un must.
À l'arrivée il n'est simplement qu'un bon jeu.

Quand j’ai lancé le jeu j’ai eu peur d’en avoir marre au bout de 5h car jeu ubisoft et pourtant… J’ai décidé de mettre 17 mais c’est vraiment un grand maximum car pour moi AC Valhalla est un très bon jeu avec un monde ouvert magnifique et une histoire que j’ai pris beaucoup de plaisir a suivre comme une (longuuuue) serie. Le gameplay lui est trop simple dans la réalisation, le côté rpg animation lite, manque de renforcer l’immersion et la crédibilité. Et là pour moi on touche le problème majeur classique de ubisoft. On a un travail incroyable de monde ouvert, un bon travail de crédibilité d’univers et une histoire une fois comprise incroyable (pour moi) mais comme d’habitude on a des animations globales en grand retards surtout faciale. Une camera qui est trop loin, et malgré l’effort, ça manque d’homogénéité dans la mise en scène. J’ai adoré Valhalla (110h en train de faire le deuxième dlc), c’est mon petit plaisir, ce canard boiteux que j’adore mais je peux pas m’empêcher de me dire que ça aurait pu être un grand rpg, un grand jeu si il y aurait eu plus de temps et moins de contraintes aux equipes… une mise en scene qui envoie la patate, des animations pas parfaites mais bien meilleures etc… On aurait pu avoir un grand jeu de viking et un tres bon assassin’s creed (je persiste a le dire)… Pour moi ubisoft aurait du apres syndicate sortir origin avec un nom comme « Origins, an assassin’s creed story » puis Valhalla et repartir a l’ancienne. Malheureusement Valhalla souffre des joueurs lassés de ubisoft et leurs actions (moi par exemple) et de origins et odyssey (bien que je trouve bien plus agréable Valhalla)