Un nouvel anime qui va sûrement faire du tort à Tokyo Revengers

Ces derniers jours, j’ai décidé de mettre un coup d’accélérateur en matière d’animation japonaise et de rattraper mon retard ou de me tenir à jour sur les récentes sorties. Cette envie, elle tombe un peu à point nommé puisque les opportunités s’enchaînent : la première saison de Solo Leveling, le retour de Blue Lock avec l’épisode Nagi - un film (adapté d’un manga spin-off) qui reprend les événements que l’on a découvert dans la première saison mais du point de vue du personnage de Seishiro Nagi -, les arrivées dans le catalogue Netflix de la première saison de Spy X Family et de tous les épisodes de GTO : Great Teacher Onizuka ou encore l’inespérée quatrième saison de Black Butler. Bref, grâce à ça et bien plus encore, on vient d’entamer une période printanière des plus réjouissantes en matière d’adaptations de mangas à succès. Comme si cela n’était pas suffisant, j’ai allongé ma liste avec un nouvel anime qui est un peu passé sous mon radar et sur lequel je suis tombé par pur hasard. Résultat des courses, il a de grandes chances d'être mon coup de coeur du printemps !

Comme je le disais, je me suis retrouvé piégé dans une boucle de visionnage que j’ai moi-même alimentée en faisant la découverte de… Wind Breaker. Si je n’avais pas prêté plus que ça attention à la sortie de cet anime, c’est parce que je ne me suis pas vraiment intéressé au manga Tokyo Revengers ainsi qu’à son adaptation, chapeautée par le studio Liden Films, lors de sa sortie. De fil en aiguille, j’ai fini par comprendre que ce manque d’intérêt n’était pas spécialement un cas isolé car c’est tout le genre dont il s’inspire qui paie les pots cassés d’un manque de notoriété. En France, les mangas de type « furyô » ne provoquent pas le même engouement qu’au Japon - même si l’un des plus grands représentants, dans l’inconscient collectif, reste GTO -, et cela s’explique par le fait qu’ils sont très marqués culturellement et qu’ils empruntent énormément de thématiques sociales propres au pays du Soleil Levant. Pourtant implanté dans le paysage manga depuis (facilement) deux décennies, le genre du furyô a nettement gagné en popularité, et l’adaptation de Wind Breaker pourrait lui faire passer une nouvelle étape.

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Wind Breaker, l’un des potentiels animes pépites du printemps 2024

Après avoir suivi assidûment les épisodes de Solo Leveling, diffusés chaque samedi, j’ai donc naturellement trouvé un successeur en jetant mon dévolu sur Wind Breaker, disponible chaque jeudi sur Crunchyroll. À peu de choses près, j’étais à deux doigts de passer à côté, mais je suis bien content d’avoir lancé le premier épisode de cette adaptation du manga de Nii Satoru, d’autant qu’il est chapeauté par le studio CloverWorks. Un nom plutôt familier puisqu’on le retrouve à l’affiche des séries d’animation les plus plébiscitées et attendues : Spy X Family, Bocchi the Rock! ou encore Black Butler : Public School Arc, pour ne citer que ces quelques exemples. C’est donc fort de cette expérience que les équipes se chargent donc de Wind Breaker, un manga pas si vieux que cela puisque le début de la sérialisation date du mois de janvier 2021, récemment compilé en seize volumes. Dès ses débuts, Wind Breaker s’est imposé au Japon comme l’un des mangas contemporains à suivre !

Seulement un an et quelques après la parution des premiers chapitres, soit vers le mois de mars 2022, Wind Breaker s’était déjà écoulé à 1,22 millions d’exemplaires. Compte tenu de ces résultats, ce n’est absolument pas étonnant de voir que cela a attiré l’attention du studio d’animation et de Crunchyroll ! Pour le moment, un seul épisode est disponible puisque la diffusion suit un rythme hebdomadaire. Toutefois, si vous êtes du genre à visionner un anime d’une traite, vous ne devriez pas attendre trop longtemps puisque la première saison ne compte que 12 épisodes. Techniquement, cela devrait nous amener à une diffusion finale le 20 juin prochain, soit une belle opportunité pour célébrer le début de l’été 2024. Enfin, cela dépendra bien sûr des onze épisodes restants mais, pour le moment, Wind Breaker est peut-être l’une des nouveautés à suivre de très près puisqu’il me semble avoir le potentiel de tout casser cette année !

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En 20 minutes, Wind Breaker nous a fait forte impression, et on en redemande déjà !

Allez, il est temps de vous en dire un peu plus sur cet épisode inaugural et, surtout, de vous livrer mes impressions et de vous dire pourquoi il a autant retenu mon attention. Déjà d’une, après le visionnage, j'ai clairement eu la sensation de retrouver le savoir-faire du studio CloverWorks en matière d’action puisque ""Wind Breaker"" reprend ce qui faisait fureur dans Spy X Family, soit un judicieux mélange entre des passages rythmés et des séquences vraiment drôles. Ici, le personnage central se nomme Haruka Sakura et, dès le départ, on sent à quel point c’est un personnage qui a autant envie d’en découdre avec les autres - nous y reviendrons - que de combattre ses propres démons. Si l’on a déjà quelques éléments de compréhension sur celui-ci, on constate les caractéristiques d’un héros qui se construit sur le modèle du « tsundere », soit un personnage qui arbore un comportement distant, hautain et violent alors qu’il cache, au fond de lui, de nombreuses failles qui changeront l’image que l’on a de lui au cours du manga/de l’anime. En peu de mots, il y a ce côté attachant et psychologique qui fait mouche !

Aussi, ce qui est malin avec ce premier épisode, c’est qu’il en a suffisamment révélé pour m’accrocher et me donner envie de poursuivre, notamment en introduisant un large groupe de protagonistes qui débarquent lors des dernières minutes de l’épisode. Ce même groupe, c’est un peu tout l’enjeu de ce que cherchait Haruka en s’inscrivant au lycée Fûrin, en plein coeur de la ville de Makochi, puisque l’établissement n’est pas tant réputé pour le niveau scolaire de ses élèves que pour les légendes de la baston qui y suivent le cursus traditionnel. Son objectif, c’est d’être le roi du lycée, mais un leader bien différent des standards habituels : il veut devenir l’élève le plus fort, celui craint de tous ! Le souci, c’est qu’il arrive avec un léger train de retard car les voyous d’autrefois sont désormais les protecteurs de la ville et des différents quartiers : c’est bien simple, si une bande de loubards fait des siennes, un autre groupe vient calmer leurs ardeurs, et les plus appréciés du voisinage, ce sont… les Wind Breakers.

C’est sur cette apparition, pleine de promesses pour la suite de l’anime, que se clôture ce premier épisode, notamment parce que l’on est amené, par la suite, à découvrir la manière dont Haruka va s’intégrer dans ce groupe. C’est d’ailleurs tout l’intérêt autour de ce personnage car, sous ses airs d’adolescent qui joue les durs et souhaite devenir le plus fort, c’est un adulte en devenir qui cherche sa place au sein d’une communauté, lui qui a toujours été rejeté, comme le suggère les quelques éléments de son passé que l’on peut découvrir durant l'épisode. D’ailleurs, ce côté marginal, on le retrouve dans son design puisque Haruka est un jeune homme aux cheveux en partie décoloré, typique des voyous et du genre du furyô cité précédemment. Quoi qu’il en soit, c’est au sein de cette bande qu’il évoluera et se battra pour ses convictions. On le voit clairement dans le combat de fin qui, grâce au travail de CloverWorks, fait honneur aux bastons imaginées par Satoru Nii. Après coup, celles-ci m'ont parues à la fois fun et débordantes d’humour, rythmées, bien chorégraphiées et exaltantes avec parfois des idées intéressantes (comme les passages en vue à la première personne) : il n'en fallait pas plus pour me donner envie d’en voir davantage. Bref, ces vingt premières minutes m'ont rendu très (très) curieux, et je sais dèjà que je vais suivre ça avec beaucoup d’attention chaque jeudi !

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