On ne parle pas d’une voiture électrique, mais bel et bien d’un fou de la pédale en vélo électrique.
La base du vélo électrique
On connaissait les fous du volant et les rois de la pédale, mais connaissiez-vous la fusion des deux : les fous de la pédale ? Personnellement, c’est bien la première fois que j’entends parler de ce type d’énergumène, même si je savais qu’il était possible de faire des folies en vélo électrique. Mais avant de commencer à vous conter cette histoire abracadabrantesque, laissez-moi vous rappeler ce qu’est un vélo électrique.
Le vélo à assistance électrique (VAE), également désigné sous le terme de « vélo électrique », n’est autre qu’un vélo classique avec une petite subtilité : il faut pédaler pour bénéficier de l’aide d’un moteur, alimenté par une batterie. Toutefois, ses avantages surpassent considérablement ceux d'un vélo traditionnel. Il permet de couvrir des distances plus importantes sans fatigue excessive, les pentes deviennent facilement franchissables et le transport d'enfants à l'arrière du vélo, voire de plusieurs enfants dans une remorque, devient tout à fait envisageable. Sur le plan sportif, que ce soit en VTT ou en vélo de route, les montées sont surmontées sans difficulté, ce qui convient particulièrement aux amateurs vieillissants ou souffrant d'articulations douloureuses. Notre protagoniste à 59 ans et vous allez voir qu’il était vraiment prêt à tout pour ne pas se fatiguer et vivre des sensations fortes.
Un fou de la pédale !
De l’autre côté du Rhin, Duncan W., un homme de 59 ans vivant à Augsbourg, a récemment fait le tour de la presse germanique en transformant son vélo électrique en un véritable bolide, capable d’atteindre 99,9 km/h - grâce à un petit appareil capable de fournir une assistance au pédalage au-delà de la vitesse de 25 km/h. L'incident a débuté lorsqu'une patrouille de police l'a repéré à une station-service, roulant à 45 km/h sans effort apparent. Les autorités ont découvert qu’un Speedchip/Speedbox (cf. photo ci-dessous), d'une valeur d'environ 300€, était à l'origine de cette performance exceptionnelle.
Cependant, des questions ont été soulevées quant à la possibilité réelle de maintenir une telle vitesse sur un vélo électrique. Bien que le tribunal d'Augsbourg ait estimé peu probable que le protagoniste ait atteint les 100 km/h de manière réaliste, son VAE a été reclassé en tant que cyclomoteur, exigeant un permis de conduire, une assurance et une plaque d'immatriculation. Duncan W. a plaidé l'injustice en comparant sa situation à celle des cyclistes ordinaires. Le juge a expliqué que la différence résidait dans la capacité d'un vélo électrique à maintenir une vitesse élevée sans effort constant du cycliste. Pour ne rien arranger, lors du contrôle, le fou de la pédale était sous l'influence de l'alcool avec 0,9 gramme d'alcool par litre de sang, dépassant la limite de 0,5 gramme.
Le tribunal a condamné Duncan W. à trois mois de prison avec sursis en raison de ses antécédents, comprenant 21 infractions. Une cure de désintoxication lui a également été imposée. Et bien que son vélo lui ait été restitué, le petit appareil permettant la vitesse excessive a, bien évidemment, été retiré.