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C’est une option que l’on n’attendait pas de sitôt chez des constructeurs généralistes. Pourtant le toit opacifiant commence à se démocratiser.
Quelques années après avoir vu le toit panoramique en verre se démocratiser et passer des marques premium vers les constructeurs généralistes, c’est une nouvelle petite révolution qui est en train de s’opérer. Celle des toits panoramiques magiques. Ou plutôt opacifiants.
Cette technologie, on la connaît depuis déjà pas mal d’années. Sauf qu’il fallait chercher dans le très haut de gamme, notamment chez Maybach, la branche ultra-luxe de Mercedes, pour la voir. D’abord avec cette vitre entre le chauffeur et les places arrière (l’ultra-luxe, on vous avait dit) qui pouvait passer de transparente à mat sur simple pression d’un bouton. Puis au-dessus des places arrière pour se cacher du soleil (ou des paparazzis) en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Une option qui coûtait cher, même sur des véhicules à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Et voilà que depuis quelques mois, cette fonction refait parler d’elle. Et commencer à se démocratiser. Quitte à laisser des acteurs majeurs du marché sur le carreau…
De Maybach à Renault
Cette révolution du toit opacifiant se fait en effet au nez et à la barbe de Tesla qui a fait des toit vitrés panoramiques l’une de ses marques de fabrique. Mais même s’il protège des UV, il n’y a pas de store automatique pour le cacher. Et Tesla oblige ses clients à s’équiper d’un pare-soleil en option à installer manuellement. Et pas pratique du tout. Suffisant pour commencer à regarder le tout nouveau Renault Scénic E-Tech avec envie ? Pas impossible !
Car oui, Renault propose sur son nouveau SUV électrique un toit panoramique en verre qui s’opacifie ou s’éclaircie, partiellement ou totalement, soit via un bouton, soit via la commande vocale. Et le futur SUV coupé Rafale (hybride) l’aura aussi. Preuve de la démocratisation rapide du système qui est réapparu récemment chez Porsche. Sur la berline électrique Taycan. Et peu après sur la nouvelle berline zéro émission de Volkswagen, la ID.7.
Comment ça marche ?
Pour vulgariser, on parle de toit opacifiant. Mais on peut aussi entendre toit en verre panoramique électro-transparent. C’est pareil. Et la technique est la même pour tous. Le toit est composé de deux plaques entre lesquelles on trouve des molécules organisées en cristaux liquides. Ce sont ceux-ci qui permettent de passer d’un état transparent à opaque en quelques secondes, voire millisecondes. Pour cela, il faut un courant électrique qui change l’orientation des cristaux.
Lorsque le champ électrique a une tension alternative basse, les cristaux liquides créent l’état de transparence. Mais au contraire, lorsqu’une tension alternative haute traverse le champ électrique, les molécules se déplacent et les cristaux liquides s’opacifient.
À partir de là, les constructeurs peuvent jouer sur différents réglages, en séparant différentes zones qui s’opacifieront de manière indépendante par rapport aux autres. De quoi par exemple garder l’état de transparence à l’avant et opacifier à l’arrière. Ou le contraire. Ou passer de tout transparent à tout opaque. Chez Porsche, neuf zones pouvaient être contrôlées indépendamment pour créer un toit sur mesure. Chez Renault, le « solar bay », c’est son nom marketing, dispose de quatre positions différentes.
Confort visuel, mais pas que
Si ce système permet avant tout un confort visuel, celui de se cacher par exemple des rayons du soleil quand il est trop haut dans le ciel, ce n’est pas la seul agrément apporté par cette technologie. Comme on peut le voir sur le site de l’équipementier Saint-Gobain qui a travaillé avec Renault pour proposer son système baptisé Sekurit Amplisky, à l’ombrage s’ajoutet la fonction de confort thermique qui régule la température en été comme en hiver.
Enfin cette technologie permet également de sauver la voiture de quelques kilos supplémentaires sur la balance par rapport à un ou plusieurs rideaux occultants par exemple.