Choisir sa salle de cinéma à Paris pour un film comme Dune 2 est toujours un casse tête

Parfois, un film, c'est aussi un spectacle. Quand les réalisateurs ou réalisatrices poussent à fond les pottards de la technique, je trouve dommage de ne pas en profiter. Ainsi, lorsqu'un film comme Avatar 2, Oppenheimer ou Dune 2 sort, je passe des plombes à surfer sur le web à la recherche de la meilleure salle possible. Si j'y passe autant de temps, c'est parce que niveau belles salles de ciné, en Île-de-France, on est gâtés. Face à la montée du streaming, de nombreux exploitants de salles essaient d'attirer des gens en proposant une expérience premium.

À Paris, les amoureux d'expériences ciné folles se dirigent souvent vers les cinémas Pathé. Un billet dans une salle Pathé, ça coûte cher, certes, mais, la plupart du temps, on en a pour son argent. Pathé propose :

• Des salles "Premium" dans lesquelles on s'allonge.
• Des salles "ScreenX" qui prolongent l'image par-delà l'écran.
• Des salles "Dolby Cinema" avec des certifications Vision/Atmos pour une qualité de son et d'image dingues.
• Des salles 4DX qui font bouger les sièges dans tous les sens.
• Des salles IMAX, qui projettent les films dans un format géant particulièrement immersif.

Vous ne voulez pas payer trop cher en allant chez Pathé ? D'autres salles franciliennes promettent de passer des moments fous. On pense par exemple à la salle principale du Grand Rex et son écran monstrueux, aux salles Ice des cinémas CGR ou encore au Max Linder Panorama, que j'adore pour la qualité de son matos son et pour la disposition si particulière des sièges. Bref, on a l'embarras du choix.

La nouvelle salle Infinite du Grand Rex... j'étais bouche bée

Au fil des années, j'ai tout testé et j'ai pris quelques gifles. Malgré tout, une petite frustration restait. Mon rêve était de voir advenir une salle à la fois magnifique, ultra confortable et extrêmement bien équipée techniquement. Souvent, un ou deux de ces critères sont remplis, au détriment du troisième. Et puis, en novembre 2023, le Grand Rex a réalisé mon rêve en ouvrant sa salle Infinite. Traitement son de dingue, technologie d'écran unique en France, certification Dolby Atmos, sièges inclinables très confortables... il fallait que je teste ça pour Dune 2. Je n'ai pas été déçu du voyage.

Je tiens à signaler tout de suite que cet article n'est absolument pas sponsorisé. J'ai décidé de parler de cette expérience ciné de moi-même car, en tant que journaliste tech, j'estime qu'il y a beaucoup de choses très intéressantes à raconter sur cette salle Infinite.

Prenez l'écran par exemple. Il s'agit du tout premier écran Real-D Ultimate en France. Réalisé en plastique et en aluminium à l'aide de techniques nouvelles, l'écran Ultimate permet des gains monstrueux en précision, en luminosité et en contraste.

• Par rapport à un écran classique, la luminosité est presque doublée.
• Ce gain de luminosité est accompagné par un bien meilleur ratio de contraste, donc des noirs plus profonds. Sur les pics lumineux en HDR, on voit nettement cet écart entre les points les plus vifs et les plus sombres de l'image, ce qui ajoute au réalisme.
• Les terribles problèmes de ghosting sur les sous-titres (une espèce de flou de mouvement si vous voulez) sont totalement éliminés.
• Dites aussi adieu aux petites tâches granuleuses que vous pouvez parfois voir au cinéma (on appelle ça le speckle).
• Les couleurs, elles, sont ultra bien restituées.

Niveau son, c'est encore plus impressionnant. La salle est certifiée Dolby Atmos, ça se sent, ça s'entend et ça se voit. Vous êtes littéralement cerné de haut-parleurs, je n'ai jamais entendu un son aussi bien spatialisé dans une salle de cinéma. Je pense que cela est dû au nombre d'enceintes, à leur placement, à leur qualité mais aussi au traitement acoustique de la salle. Dès qu'on y pénètre, on entre dans une bulle. Résultat : le son du film a réussi la prouesse d'être puissant en restant équilibré, neutre, et absolument pas agressif. Une folie.

Pas de panique, les lumires s'éteignent pendant le film

Enfin, il y a le confort. Le confort de choisir sa place au moment de la réservation, donc d'arriver à l'heure de son choix en toute sereinité. Le confot d'être dans une salle sublimement décorée et aux couleurs du film que l'on va voir. Le confort de ne jamais avoir à faire la queue pour du pop-corn grâce à un bar privatif au fond de la salle. Le confort des sièges haut de gamme inclinables (pouvoir s'allonger et se redresser quand bon vous semble, ça change tout). Le confort des rangées suffisamment larges pour étendre ses jambes...

Tout ça pour 18€ plein pot. Ce n'est pas donné, mais cela reste moins cher que chez Pathé et il est possible d'avoir accès à des réductions.

Attention, l'expérience n'était pas parfaite pour autant. Si l'on chipote, on peut dire que :

• L'écran est un peu petit pour les rangées du fond et un peu trop grand pour les rangées de devant (oui, j'ai testé les deux en échangeant ma place avec un ami au milieu du film).
• Les petites loupiotes qui indiquent les sorties de secours projettent de la lumière blanche assez vive qui peut être perturbante lorsqu'on est placé à l'extrémité d'une rangée.
• Les sièges inclinables sont assez bruyants.
• Une partie de la salle doit passer devant la toile pour se rendre aux toilettes.

Dune 2 : le meilleur film de SF de la décénie ?

Mon expérience a peut-être été biaisée par le plaisir que j'ai pris devant le film. Je ne vous le spoil pas mais les amoureux de Franck Herbert et de Denis Villeneuve ne peuvent, selon moi, que se régaler. Actuellement, Dune 2 (ou Dune, Partie 2) renverse tout sur son passage et est aisément le phénomène cinématographique du moment ! Même certains grands noms du septième Art, à l’image de Christopher Nolan, récemment multi-oscarisé, qui a encensé le travail de Denis Villeneuve après avoir assisté à la projection de son nouveau long-métrage.

La presse est d'ailleurs tout aussi dithyrambique que moi. Comme dit précédemment, la presse est unanime au sujet du film. Le Devoir l’exprime ainsi : “En un mot, c’est un chef-d’œuvre”. Le premier point soulevé pour encenser Dune Part Two réside dans l'adaptation de l'œuvre d’origine. Dans sa critique, Devoir affirme que “Villeneuve, même lorsqu’il prend de nécessaires (et parfois audacieuses) libertés, demeure fidèle à l’esprit d’Herbert”. Ensuite, là où le long-métrage montre toute sa grâce, c’est dans sa gestion de la science-fiction. En effet, toutes les composantes sont ici parfaitement huilées donnant un résultat qui satisfait tout le monde. The Guardian parle ici “d’une grande ambition, d’une audace et d’un vrai langage cinématographique” dont fait preuve Denis Villeneuve avec son bébé. La Presse ira même jusqu’à titrer ”Le maître de la science-fiction” pour apostropher le réalisateur. En bref, Dune : Part Two est sans aucun doute le film à voir cette année.