Tout le monde a des petits “tocs”, ces gestes et réflexes que l’on répète encore et encore lorsqu’on s’apprête à faire quelque chose (souvent de stressant) ! Tout le monde, y compris mister Spielberg.
On dit souvent que réaliser un film - ou un jeu d’ailleurs -, ça relève presque de l’impossible… Après tout, les paramètres à gérer pour mener à bien un tel projet sont si nombreux : contraintes de temps, d’argent, aléas météo, caprices des acteurs… Ce faisant, vous imaginez bien que certains cinéastes ont mis au point des techniques pour souffler un bon coup avant de sortir leur caméra. Parmi ces réalisateurs, il y a notamment Steven Spielberg qui a son petit rituel fétiche. Et voici ce dont il s’agit !
Un bon western et ça repart
C’est dans une interview accordée en 2013 à l'American Film Institute (à présent rapportée par Pure Break) que Steven Spielberg dévoile son secret. “Je vais voir un film de John Ford (grand réalisateur de western issu de la période classique d’Hollywood, ndlr), un ou 2, avant chaque film”, explique-t-il. Un rendez-vous qui ne lui sert pas spécialement à se détendre, mais plus à “s’inspirer”. "Je suis très sensible à la façon dont il utilise la caméra pour peindre ses images”, poursuit Spielberg. “La façon dont il plante le décor et bloque les gens, en gardant souvent la caméra statique alors que les gens vous donnent l'illusion qu'il y a beaucoup plus de mouvement. Mais ce n'est pas le cas. En ce sens, il est comme un peintre classique. Il célèbre le cadre, et pas seulement ce qui se passe à l'intérieur”.
La Prisonnière du désert avant tout
Plus précisément : en amont d’un tournage, Spielberg regarde La Prisonnière du désert, réalisé par John Ford en 1956 (avec John Wayne en tête d’affiche)… Un film qui raconte la quête d’Ethan pour retrouver les deux enfants de son frère, enlevés par des Commanches, et que le réalisateur regarde “presque à chaque fois”. Bref, le papa d’Indiana Jones voue un amour inconditionnel à la carrière de Ford, réalisateur de western qui a même fait une apparition sur Fabelmans - récit autobiographique où Spielberg rend hommage à ses parents | à son amour du cinéma. Vers la fin du film, le héros fait la rencontre de John Ford (David Lynch), qui lui enseigne comment capturer de meilleures images !